Mon stage à Odeyalo

My internship at Odeyalo

 

COMMENT NOUS NOUS SOMMES RENCONTRÉ

J'étais occupée à plier des vêtements à mon ancien travail chez Frank and Oak lorsque j'ai rencontré Marie-Eve Proulx pour la première fois. Je l'ai vue entrer et j'ai adoré son style. Je lui ai demandé d'où venait son chapeau et elle m'a gentiment répondu que c'était sa propre marque. Je me suis soudainement tellement intéressé à son projet et je voulais juste en savoir plus. Je l'ai trouvée vraiment intéressante et après notre longue discussion, j'ai sauté sur l'occasion et lui ai demandé si elle cherchait des stagiaires pour l'été à venir. Elle m'a donné sa carte et la semaine d'après, je visitais leur studio avec Marie-Eve, fondatrice et designer d'Odeyalo, et Vanessa Girard, la responsable de la marque. Je peux maintenant dire fièrement que je suis stagiaire en marketing pour la marque depuis le début du mois de mai !

 

 

MON VOYAGE

J'avais neuf ans lorsque le film Coco Chanel est sorti pour la première fois au cinéma. Ma mère m'a amené le voir et ce fut une vraie révélation pour moi. Le lendemain, j'ai appelé ma grand-mère et lui ai demandé de m'apprendre à faire des vêtements. Depuis, j'ai passé mon enfance à coudre des vêtements sur la table de découpe que mon père m'avait fabriquée. J'allais sur la rue Saint-Hubert et j'avais affaire à des vendeurs pour le prix des tissus. J'étais tellement en colère parce que personne ne me prenait au sérieux parce que j'étais si jeune. En raison de mon manque de patience, je n'ai jamais pu utiliser de modèles commerciaux. Par conséquent, j'ai appris à fabriquer les miens en utilisant de vieux vêtements. Lorsque j'ai rencontré Marie-Eve pour la première fois, nous avons eu une connexion instantanée lorsque je lui ai raconté mon histoire puisqu'elle a également commencé de la même manière que moi. L'année dernière, j'ai dû déterminer quel type d'études je voulais faire et j'ai décidé d'aller à l'école de commerce de HEC Montréal au lieu d'une école de design. À l'université, quand je dis aux gens que je suis passionné par le design, la photographie et l'art, ils se demandent pourquoi j'étudie en commerce. Ce discours m'a fait peur l'année dernière car j'avais peur de ne plus avoir ma place dans un domaine créatif après mes études. Heureusement, le stage chez Odeyalo m'a convaincu que j'étais toujours capable et que je voulais travailler dans un environnement moins corporatif. Marie-Eve me dit souvent que ce ne sont pas ses études qui lui ont appris à être une bonne designer mais que c'était sa passion pour son travail. C'est la raison pour laquelle elle m'a embauchée même si je n'étais pas étudiante en mode.

 

LE LIEU DE TRAVAIL

Depuis mon premier jour de travail chez Odeyalo, j'ai été très inspiré par l'espace de travail. Le studio est situé au Collectif Montréal où de nombreux esprits créatifs ont leur propre espace dans cet espace à ciel ouvert. Je trouve le concept génial car c'est un espace où de nombreux passionnés partagent souvent leurs connaissances et leurs compétences entre eux. Par exemple, l'autre jour, nous avons passé une demi-heure à essayer des perruques avec tout le monde et à en rire.

 

CRÉATION DE CONTENU

Comme je l'ai dit plus haut, ce qui m'a le plus inspiré dans la marque, c'est l'énergie de l'espace de travail et la simplicité de Marie-Eve. Quand j'ai commencé mon stage, on m'a vraiment poussé à proposer de nouvelles idées et à prendre des initiatives. J'ai toujours trouvé que j'étais super chanceuse d'avoir la chance de superviser la gestion d'une marque de slow fashion qui fait des affaires éthiques. On pense souvent que la mode est superficielle et glamour, mais ce n'est vraiment pas le cas. Par conséquent, j'ai trouvé qu'il était important de montrer cette réalité « derrière la scène » de notre travail. J'ai alors eu l'idée de filmer Marie-Eve et Vanessa tout en travaillant sur la photographie argentique. Aussi, Marie-Eve m'a parlé de son projet de déjeuner une ligne masculine et j'ai adoré l'idée. Pour explorer le projet de Marie-Eve et montrer le côté unisexe de la marque, j'ai demandé à mon ami mannequin, Léo Monteil, de faire un shooting créatif avec notre ligne femme. Je dois admettre que c'était assez drôle et spécial de travailler avec mon ami au début, mais les photos se sont avérées vraiment géniales.

 

 

De plus, nous parlons souvent de notre parcours avec les filles et comment nous en sommes arrivés là. J'ai l'impression de m'être toujours intéressé à eux et à leur travail en posant beaucoup de questions. Je voulais partager ces connaissances et cette expérience avec les gens. Les filles m'ont alors proposé d'écrire un article sur mon expérience de stagiaire à Odeyalo dans lequel je pourrais inclure mes photos prises sur pellicule. Dans l'ensemble, je suis très heureux d'avoir pu explorer ma créativité et ma vision de ce stage en marketing.

 

FABRICATION LOCALE

À part mon expérience de couture dans le sous-sol de la maison de mes parents, je n'ai jamais eu l'occasion de superviser le processus de développement d'une ligne de vêtements. Étant donné que l'entreprise fait de la production locale, j'avais imaginé que cela se passait dans une grande manufacture de la rue Chabanel. Ce n'est que durant mon stage que j'ai pu réaliser tout le travail qui accompagnait la production locale. En effet, Marie-Eve n'embauche que des travailleurs indépendants pour produire ses vêtements. C'est génial de penser que nous encourageons les travailleurs qui sont passionnés par ce qu'ils font. Comme je l'ai dit plus tôt, je déteste me concentrer sur les détails pendant que je travaille et Marie-Eve m'a vraiment aidée avec ça. Lorsque nous recevons nos vêtements après leur production, nous pouvons passer des heures à contrôler la qualité et à nous assurer que tout est parfait. Cela m'a fait comprendre l'importance d'accorder une attention aux détails pour être en mesure de livrer un produit de qualité.

 

 

LA FIN

Mon stage touche maintenant à sa fin. Comme je suis aussi passionné de surf, je vais aller l'enseigner pour la deuxième année consécutive sur la côte ouest canadienne. Je tiens à remercier Marie-Eve de m'avoir donné ma chance dans un premier temps et pour sa confiance en mes idées. C'est une femme d'affaires qui a un véritable sens de la joie et elle l'utilise dans son travail, ce qui est rare à voir dans un environnement de travail. Je tiens également à remercier Vanessa pour avoir partagé ses compétences avec moi et pour nos nombreux shootings passés ensemble. J'espère que j'aurai l'occasion de retravailler pour la marque à l'avenir et je leur souhaite bonne chance !

 

Marie-Pierre Lachance


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